lundi 31 décembre 2012

Dernier post avant 2013.

Dans pas longtemps, ce sera la nouvelle année. Avec plein de nouvelles peintures, de nouvelles expériences, découvertes, et autres joies.
En tout cas je vous le souhaite. 

Pour finir en beauté, mes dernières cartes calligraphiées- enluminées. 

D'abord pour des amis:
Notamment la demi-soeur (et son mari) de mon meilleur ami. 

  
Ce n'était pas pour Ela, puisque je ne la connaissais pas encore à l'époque, mais décidément, j'ai un bon feeling avec les Élisabeth, d'où qu'elles viennent. 

Un petit entrelacs dont les destinataires pouvaient varier. 



Très bonne année 2013 à tous! 

dimanche 30 décembre 2012

Chaque année c'est la même chose!

Chaque année, elles reviennent. Incontournables, inévitables, obsédantes, troublantes, et indécentes. 

Je veux bien entendu parler des cartes de vœux. 

Chaque année c'est la même histoire. Je ne peux pas me résoudre à prendre celles du commerce, j'aime bien les faire moi-même. Seulement, pour bien faire, il faudrait commencer début décembre. Cette année j'ai décidé d'employer certaines de mes peintures imprimées au format carte postale, solution de facilité d'accord, mais ça va vite, et même comme ça je suis pas en avance. 

Une fois, prise de passion pour la calligraphie, j'avais réalisé mes cartes de voeux avec le nom du destinataire joliment enluminé. Je vous montre: 

Ça devait être en 2005 ou 2006. 
J'avais commencé par en faire une pour ma fille. L'enluminure s'imposait, elle avait déjà commencé ses études, et faisait de l'histoire médiévale et du latin sans dictionnaire. 

Une pour mon mari, quand il était encore parmi nous.

Celle-ci était pour la tante et l'oncle de Jean, Paule et Robert Boisiaud (d'où le rappel des initiales).

Demain, je vous publierais celles que j'ai faite pour nos amis (enfin, celles qui ont pu être scannées avant d'être envoyées...).

Pour celles et ceux que ça intéresserait de faire ce type de calligraphie/ enluminure pour les cartes de voeux, il existe de très bonnes initiations à la calligraphie. Quand au modèle des enluminures, si vous n'êtes pas assez sûrs de vous pour les réaliser vous mêmes, prenez des modèles (on en trouve à foison sur le net), et décalquez. Pour les couleurs, choisissez des crayons aquarellés ou des pinceaux très fins.

samedi 29 décembre 2012

Après les putti, les sylphes

Bien. 
Il y a peu, je parlais d'être "diablement en retard", pour une publication à presque minuit quand j'essaie de m'imposer de poster tous les jours. 
Alors je dis quoi, quand j'ai un retard de presque quarante-huit heures? 

Flagorneuse: "Oh, chers et doux lecteurs! Merci de votre patience! Merci de ne pas m'abandonner!"
 
Humble façon franciscain: "Oh oui, je sais, je suis en retard, j'ai tellement, tellement honte. Pitié, pardonnez moi, lecteurs indulgents..."
 
Hargneuse: "Ouais ben excusez moi mais j'étais occupée. J'ai pas que le blog dans la vie, hein."
 
Colérique: "Oui bon ben ça va! Je vous en fais des reproches moi? vous êtes jamais en retard? Franchement les critiques, mais c'est hallucinant ça". 
 
Erudite: "L'exactitude, c'est la politesse des rois. Eh ben je vous rappelle qu'on vit en république". 
 
Biologiste: "Je suis en retard. Comme mon orchidée, ses bourgeons peinent à refleurir, d'ailleurs si quelqu'un s'y connaît..." 

Feignasse: "Oh ben c'est bon, j'suis pas si en retard que ça"

Mais bon. Globalement, personne ne m'a fait d'amers reproches, les visites augmentent, Pastelle est venue faire un tour ici (merci!), je trouve que ce serait un peu trop faire des caisses pour pas grand chose. 
Et sur ces bonnes paroles, un petit travail sur contreplaqué à l'huile et à la feuille d'or, dans le droit fil de la Vierge, et des putti
Ce tableau, c'est l'exemple type du travail en série involontaire. Je m'explique: j'ai commencé à en faire un. Une copine l'a vu. Elle l'a voulu pour sa mère. Puis elle en a parlé à d'autres copines.
Et bilan des courses, celui là, c'est le dernier d'une série de douze profils, inspirés de Vélasquez, le seul qui ne soit pas partis!

mercredi 26 décembre 2012

Les anges avec leur trompette la joueront, joueront pour toi...

Houla! Je suis diablement en retard pour mon post du jour sur les festivités!
Bon, Noël, les fêtes, la Nativité et tout, ça m'a permis de vous présenter ma Vierge à l'Enfant, hier. 
Aujourd'hui, on va rester dans des éléments du christianisme (ou religieux parce qu'il y a des anges dans d'autres religions), avec ces deux puttis: 

L'année dernière, j'avais réalisé quelques cartes de voeux avec ma fille, sur le thème des putti. Elle avait aussi déniché des autocollants à thème "Moyen Age" pour les écoliers: le jeu était de reconstituer un décor autour de l'autocollant. Je les publierais certainement un jour où l'autre! 

En attendant, mes putti, ce sont des Putti complotants, huile sur toile, feuille d'or et d'argent. 

Et parce que les fêtes de Noël me rendent un peu nostalgiques, je vais rajouter une petite note musicale:

Un jour, je vous parlerais de mon amour pour Barbara.

mardi 25 décembre 2012

Un tableau de circonstance pour Noël

Cette semaine, la thématique choisie a été forcément influencée par le calendrier. Hier, c'était le réveillon, aujourd'hui, c'est Noël, la naissance de Jésus même si en vrai il serait né au printemps et quelques années avant lui-même, mais il faut faire avec, et honnêtement, avec mon athéisme forcené, je n'y attache pas beaucoup d'importance. 

Mais c'était l'occasion de vous présenter...
Ma Vierge à l'enfant!
C'est une huile sur contreplaqué, feuille d'or et d'argent, un travail original, je tiens à le souligner (je n'aime pas faire des histoires, je vais simplement dire que l'amitié prend parfois des aspects étranges...). 
Enfin, bon. 
C'est une des oeuvres qui étaient sur l'affiche de notre expo, à Ela et moi (affiche réalisée par ma fille et son fils). 
Au moment de faire la pub pour notre expo à Ela et moi, j'allais donc coller des affiches un peu partout, et distribuer des invitations, dans Saint Malo. Et, alors qu'un gentil libraire venait d'accepter de mettre mon affiche en vitrine, le curé du coin est passé. Il faut préciser que j'ai un truc avec les membres du clergé, une espèce de piège à curetons, un peu comme avec les chiens: quand il y en a un près de moi, il va forcément venir me voir et me sourire ou me parler. 
Ce n'est pas une critique, ou quelque chose que je n'apprécie pas. Simplement, je suis athée, je ne vais pas à la messe, je ne suis même pas baptisée, mais si je rentre dans une église pour visiter, si le curé est là, où un vicaire, ou une religieuse, il va forcément venir me voir et me parler. Si je croise une religieuse au supermarché, ça va être pour ma pomme. 
Dans la librairie, ça n'a pas loupé. 

C'est comme ça que notre affiche s'est retrouvée à l'entrée d'une église, punaisée à côté du bulletin paroissial et du prospectus pour donner à l'Eglise. 

C'est quand même classe.

lundi 24 décembre 2012

La semaine des festivités!

Bah oui, avec mes thématiques hebdomadaires (c'est une thématique à deux bosses), j'ai un sacré coup de bol que le 24 décembre tombe un lundi. 
Et évidemment, j'ai pas beaucoup de temps pour poster avant minuit. 
La peinture, c'est ma passion, mais c'est aussi mon sacerdoce, alors vous imaginez bien que j'ai peint toute la journée. 

Bah non. 

J'ai ma fille chez moi en ce moment, alors on s'est fait notre Noël en famille à nous. 
Notre élégamment décoré sapin. 
On n'avait pas tout à fait fini la déco en prenant les photos, mais on voulait profiter de la lumière du jour. Enfin, Charlotte, ma fille, voulait profiter de la lumière du jour. D'après ce qu'elle m'a expliqué, elle n'a pas son logiciel de retouche photo avec elle, et si c'était trop sombre elle ne pourrait pas les éclaircir un petit peu. 
Les petites étoiles en papier, nous les avons confectionnées nous mêmes, d'après les explications trouvées ici
(Le tableau derrière, je vous le présenterais plus tard, si vous le voulez bien).

Voilà ce que ça donne, les promos de mon supermarché, une des anciennes poupées de ma fille: un lutin de Noël!

Ensuite, présentez ça à une fille de 27 ans (la mienne), avec son appareil photo.

C'est Noël, on a le droit de manifester son âme d'enfant. 
Je ne vous montre pas de photos des super bûches de Charlotte, ou de ma méga dinde à tomber par terre. Pas assez de lumière, et elle a raté son glaçage, il paraît. 
Mais c'était quand même hyper bon. 

Joyeux Noël tout le monde!

dimanche 23 décembre 2012

Le carrosse de Cendrillon

Dernière étape de la semaine de la Natures Mortes, avant de passer à la semaine spéciale festivités. 
Un travail assez récent (genre cette année): 
Huile sur papier, feuille d'or et d'argent. 
Et c'est la citrouille de Cendrillon! Parfaitement. 
En tout cas, c'est ce qu'on a raconté aux enfants venus à l'expo. Et ils nous ont cru. 
Les enfants sont formidables.

samedi 22 décembre 2012

La cruche et le bouquet

Pour l'avant dernière étape de cette semaine de natures mortes, et avant de passer aux festivités et autres réveillons, une petite composition classique, qui date d'il y a maintenant quelques années, et que je n'ai pas eu besoin de retoucher depuis (cela arrive aussi d'être satisfait de ce que l'on fait!)
La cruche et le bouquet, acrylique sur toile
Si mon souvenir est bon, j'ai réalisé cette toile en plein pendant la période où je m'exerçais à perfectionner ma peinture au couteau. Celle ci a été faite moins dans le travail de la matière que dans celui du dessin et de la couleur. 
Je ne le redirais jamais assez, la couleur, c'est ma passion et mon domaine de préférence. (Pas pour rien qu'ils m'ont embauchée comme coloriste chez Mickey France, enfin, je dis ça hein...)
Les grappes de fleur peuvent sembler un détail agaçant, pénible à faire pour le peintre. Le genre de détail qui demande de la minutie. 
Lecteurs débutants, c'est là que ceux qui vous ont brillamment précédés peuvent vous aider. 
Prenez Vélasquez, par exemple. Sur certains tableaux, vous voyez des personnages avec des fraises, des cravates avec moults couches de dentelles et autres froufrous alambiqués. Approchez vous bien, et regardez: un simple coup de pinceau, un mouvement du poignet d'avant en arrière, en serpentant, et vous avez un magnifique froufrou! 
Pour mon tableau, pour les grappes de fleurs, c'est assez proche: il s'agit en fait d'un agencement de petites taches... 

C'était notre leçon du jour: toujours s'exercer à trouver le bon geste pour obtenir beaucoup d'effets pour relativement peu d'effort!

vendredi 21 décembre 2012

Pyramide d'Adam

Pfiou, les préparatifs à l'approche des fêtes, j'ai toujours du mal à me faire à l'idée que ça peut être très prenant!
Sans parler de la vie de tous les jours. Quand on peut se perdre des heures dans une peinture, on réclame souvent des journées de 48 heures pour avoir le temps de tout faire! 

Aujourd'hui, je vous présente donc une deuxième version de la pyramide de pommes, toujours de l'huile, feuilles d'or et d'argent sur contreplaqué.
J'avais fait un petit travail sur le déséquilibre pour ce travail ci, un peu plus complexe que celui que je vous ai montré hier. Pour que l'ensemble reste cohérent, il ne s'agissait pas seulement de faire tenir la pyramide de pommes qui m'a servi de modèle. Le travail sur les ombres, sur le drapé et sur le fond, n'est pas négligeable.
Souvent, dans un tableau, dans une composition, il ne faut jamais négliger le fait que sans tout ce qui l'entoure, l'élément central n'est rien. Et tout le jeu est là: soigner le fond, les décors et les second et troisième plans, sans toutefois effacer l'élément central en rendant le reste trop présent.
Et ça... ça s'acquiert avec de la pratique, et beaucoup de patience!

jeudi 20 décembre 2012

Pyramide de pommes

Aujourd'hui, on continue notre petite semaine de natures mortes. Mais cette fois ci, avec un travail beaucoup plus récent. 
Huile et feuilles d'or et d'argent sur contreplaqué.

J'ai (re)découvert le travail à la feuille d'or l'année dernière.
Je dis redécouvert, parce que j'en avais utilisé à foison, évidemment, quand je travaillais dans l'équipe de restauration du Palais des Papes, il y a quelques années. C'est un matériel très volatile, pas très évident à manipuler, qui demande un peu de soin et de précaution.
En un mot, ce n'est pas tout à fait la même chose que le travail de la matière brute, au couteau, que je vous présentais hier.

Mais la vraie difficulté n'est pas tellement dans l'arrangement des éléments, dans les couleurs, en tout cas, pas plus que pour les autres.
Mais allez prendre un tableau en photo, en pleine lumière, avec les reflets des feuilles d'or et d'argent, vous m'en direz des nouvelles!

mercredi 19 décembre 2012

La table sur fond rouge




Aujourd'hui, une nature morte assez ancienne, mais elle reflète assez bien l'idée qu'une toile n'est jamais vraiment finie, tant qu'on en est pas satisfait, peu importe les années. 


Cette toile, c'est une acrylique sur toile, au couteau,  d'assez grand format. Je l'ai faite presque entièrement entre 1999 et 2000. 
Même si je fais des choses plus fines aujourd'hui, j'aime beaucoup le travail de la matière que permettait l'utilisation du couteau à peindre.
Même si j'aime le travail de la matière, je n'étais pas au stade de Soutine, qui pouvait peindre avec quatre pinceaux dans une main pour garder les couleurs telles qu'elles sortaient du tube. (Et pourtant, d'après ma fille, dès qu'on prononce "Soutine" en ma présence, j'ai les yeux qui pétillent. Si si.)
Toujours est-il que ce tableau, si j'avais pris du plaisir à le peindre, je trouvais qu'il lui manquait quelque chose. 
Et puis, je l'avais mis de côté. Ce n'était pas vraiment de l'abandon, mais il fallait passer à autre chose, j'avais du boulot, d'autres commandes, ma vie de famille, mes travaux de restauration au Palais des Papes (oui oui, j'en parlerais un jour ou l'autre), et d'une chose à une autre, j'avais délaissé mon tableau. 
Pour notre exposition, évoquée ici par exemple, il fallait quelques tableaux qui s'accordent bien avec les toiles d'Ela, et j'ai ressorti celui-là, qui correspondait pas mal à ses couleurs et à son travail. 
Sauf qu'il n'était toujours pas fini (là, vous voyez la version définitive, mais je vais vous expliquer). Quelque chose dans sa composition ne me plaisait pas. 
Je me suis creusée la tête un moment, avant d'avoir une petite idée, et pouf, ça a marché! (Dans le jargon des peintres, on appelle ça un coup de bol de génie). 
L'idée, c'était la pomme: la rouge, la plus à l'avant plan. 

Cachez la, pour voir. Sans elle, la diagonale formée par les autres pommes n'est pas complète. Cette pomme là sert à centrer le tableau, et à finaliser la composition. 

C'était notre leçon du jour: parfois, en peinture, il suffit de pas grand-chose!

mardi 18 décembre 2012

Haut comme trois citrouilles

Peut-être vous souvenez vous de ces planches de Gotlib, dans les Rubric'à brac, où il s'interrogeait sur cette question fondamentale: si les pommes étaient des citrouilles, que ce passerait-il? 
Eve n'aurait jamais pu soulever la citrouille offerte par le serpent tentateur, et aurait finalement laissé tomber, Blanche Neige aurait répondu à la sorcière qu'elle n'aimait pas la citrouille, et le fils de Guillaume Tell n'aurait pas eu la trouille (merci de rire). 

Eh ben, je vais vous annoncer un scoop. Moi aussi, j'aime les citrouilles. 

J'en appelle à ces trois petits tableaux carrés de 30x30 cm:
 
Un travail à l'acrylique assez classique, finalement. J'ai commencé par faire une ébauche avec les couleurs complémentaires, avant de passer par dessus avec la vraie couleur. Il faut évidemment attendre que ça sèche entre les deux. 
L'avantage de cette façon de faire, c'est que les complémentaires sont déjà posées au moment de faire les ombres et le fond. En partant de ses complémentaires, on sait déjà qu'il n'y aura pas d'erreur d'accord possible entre le centre du tableau et son décor. 
Un autre détail: on ne fait jamais une ombre en marron ou en noir. Toujours prendre les complémentaires que l'on fonce.

Avec cette citrouille là je me suis davantage fait plaisir, en travaillant davantage les couleurs de la citrouille elle même, et en jouant sur les formes et les ombres qui composent le fond du tableau. Ce qui donne à l'ensemble un petit côté psychédélique qu'on n'attend pas forcément quand on se dit "tiens, je vais peindre une citrouille". 

Le dernier de la série du jour est un peu plus "académique", mais les coloquintes sont suffisamment graphiques en elles-mêmes pour qu'il y ait vraiment besoin d'en rajouter. 
J'aime aussi ce genre de travaux, on peut très bien exprimer sa liberté d'artiste avec quelques contraintes, qu'on peut d'ailleurs s'imposer tout seul. Là, j'avais envie de retrouver cet aspect des cours donnés aux Beaux Arts, avec un joli drapé de nappe pour souligner ma nature morte. 
Le travail du fond n'est pas négligeable. Même si le mur derrière le pâtisson était de couleur neutre, il fallait impérativement y rajouter de la lumière pour que le sujet central du tableau s'en détache, d'où le jeu sur les aplats de rouge et de jaune.

lundi 17 décembre 2012

Les natures mortes: composition de vase et de bouteilles

Cette semaine, j'ai choisi une thématique qui va me permettre de montrer des oeuvres d'il y a dix-quinze ans comme des oeuvres réalisées il y a moins de trois mois: les natures mortes!
Un classique pour tout artiste peintre, confirmé ou encore jeune étudiant, l'exercice d'arts plastique vieux comme le chevalet: on fait une composition sur un bout de table avec une corbeille, trois légumes, et un chandelier, et roulez jeunesse, à vos crayons. 
J'en connais que ça rebute. Moi, et ce n'est pas de l'esprit de contradiction, j'aime bien. 
C'est très rare qu'on m'offre un bouquet de fleurs sans que j'en fasse un dessin ou un tableau. 
C'est très rare aussi qu'à l'automne, je m'achète des courges et autres cucurbitacées uniquement pour les manger. 

Mais pour ce lundi, j'avais envie de montrer deux travaux issus d'un même modèle. 

Un travail très intéressant de collage avec des papiers de couleur (de récup' pour la plupart, j'y reviendrais mais c'est une idée qui m'a toujours beaucoup attirée, celle de créer quelque chose à partir de presque rien). Le papier n'a pas été découpé aux ciseaux, mais déchiré, ce qui permettait une meilleure appréhension de la matière. On ne dessinait pas une forme, on la formait, en cherchant à la faire sortir de la matière brute. 
J'aime assez le "vide" laissé au milieu de la cruche qui tient le centre du tableau: je n'ai pas pris en photo la composition au moment de réaliser ce travail, donc vous ne pouvez pas comparer, mais laisser ce vide permet à la fois de suggérer la transparence, et de laisser circuler la lumière: imaginez un instant la cruche laissée en forme pleine: la masse brune qu'elle formerait, puisqu'elle est placée au centre, écraserait tout. 


La deuxième version, une acrylique sur papier reprend ce jeu des formes et des lumières. 
Cela se voit mal, sans doute à cause du traitement numérique, mais les couleurs travaillées avec le jaune sont toutes des dérivés de violet, la complémentaire. 
La rondeur des éléments (la bouteille, la cruche, le saladier, la poire), sont contrebalancés à la fois par les angles introduits en eux même par le jeu des couleurs (l'ouverture anguleuse dans la cruche, les reflets de la bouteille), et par les angles de la table, ainsi que par la perspective du mur.

Demain, nous parlerons de citrouille.


dimanche 16 décembre 2012

Les enfants sur la plage, ou les hasards de la peinture en plein air.

Dernier jour de la semaine camaretoise!
Même s'il est un peu tard, je compte bien publier cet article avant minuit.

J'ai commencé à évoquer ma passion pour la peinture en plein air, et ce n'est pas un vain mot. J'adore ça. Mes années passées à Camaret furent des années d'intenses pratiques. Après, j'ai commencé à avoir quelques soucis de santé. Je ne veux pas m'étendre là dessus, mais j'ai dû abandonner la peinture en plein air pendant un moment. 
Là, ma santé commence à se rétablir un peu (depuis que j'ai emménagé, il y a presque un an, dans une maison hyper saine et sans humidité, je constate avec joie que tous mes rhumatismes ont disparus, ô joie) et je fais mon possible pour m'y remettre, quand les beaux jours reviendront. 

Pour la dernière étape de cette semaine, une toile qui n'est pas sans émotions pour moi. 
 
 
 
Ce jour là, je m'en souviens fort bien, j'étais partie avec tout mon matériel (je vous montrerais le détail un jour, c'est promis), pour dessiner une plage avec des rochers. Ça tombe plutôt bien, dans la Presqu'île de Crozon, c'est pas comme si ça manquait. 
Et dans ma tête, presque inconsciemment, je partais faire une nature morte.
Sauf que j'avais complètement oublié que c'était un jour de congé scolaire, qu'il faisait beau, et que je n'allais pas être la seule à avoir envie d'aller à la plage. 
Me voilà donc à installer mes petites affaires dans ce cadre magnifique. Je ne me suis même pas posé la question de rajouter ou non les enfants au tableau. C'était une évidence: ils faisaient partie du décor! Ils étaient si concentrés sur leur pêche qu'ils m'ont à peine remarquée. 
Et ils étaient comme dans les jeux des enfants, ces jeux dont ils ont tant de mal à sortir: à la fois la plage et les rochers, les pêcheurs et... ce qu'ils pêchaient. 
Je n'aurais pas voulu passer à côté sans les voir.

samedi 15 décembre 2012

La Chapelle Rocamadour

Il ne s'agit pas de ce Rocamadour là, fort joli au demeurant, (j'ai découvert Wikipédia récemment, oui). 
Non, il s'agit de l'avant dernière article de ma semaine consacrée à mon travail à Camaret-sur-Mer! Lundi, je vous montrais une de mes premières toiles peintes là-bas, le cimetière des bateaux. Mardi, on continuait la balade sur le Sillon avec la tour Vauban. 

Eh bien, aujourd'hui, je vous présente la troisième étape de ce qu'il y a à voir sur ce Sillon à mon sens: la Chapelle Rocamadour. 

Cette chapelle n'a pas la grandeur et l’exubérance des cathédrales et disons le clairement, elle est basse du fondement, cette chapelle. Mais quel bâtiment pourrait faire mieux, en étant constamment face à la mer, exposé à tous les vents! 
Il y a quelques années, l'autel qui date du XVII° siècle a été restauré. C'est tout à fait ravissant, avec des tons pastels qui donnent une sorte de naïveté à l'ensemble. 
Avec ma passion pour la couleur, j'étais bien contente que cela confirme qu'il n'y a pas de temps passé qui tienne: la couleur, ça flamboie. Il y a trois siècles ou maintenant. 

vendredi 14 décembre 2012

Un peu de couleur

Peindre, pour moi, c'est montrer ce que je vois. Pas faire une copie de l'image comme si je faisais une photo, non. Montrer ce que je vois, moi. Même si, et surtout, je ne vois pas comme tout le monde. 
 
 Huile sur toile de 2008.

J'ai une grande passion pour la couleur. Pour les couleurs.
La Bretagne, région de mon enfance, en a des milliers. A toutes les heures du jour, même de la nuit. 
Je ne dis pas que la Bretagne est la plus belle région au monde, cela signifierait que je ne suis jamais sortie de chez moi, que je n'ai rien vu. Au contraire. J'ai vécu à Paris, en Provence, en Martinique, j'ai vu le Sahara, l'Asie, l'Himalaya, la Grèce, l'Italie, et j'en passe. J'ai adoré chacune de ces régions, plus magnifique les unes que les autres, sans jamais décider qu'une valait mieux qu'une autre. Jamais. Je ne vous dirais pas que Petra ne vaudra jamais le Mont-Saint-Michel, faut pas déconner. Que les Caraïbes ne seront jamais aussi funky que se les geler dans la mer à 9° de Bénodet un quinze août.
Mais quand j'entends qu'en Bretagne il pleut tout le temps, que c'est gris et tout, ça m'énerve un peu. 
D'abord parce que moi, la pluie, ça ne me dérange pas. Au contraire. Le grand soleil me fait mal aux yeux. Ensuite, comment vous croyez que ces régions sont verdoyantes?



Evidemment, s'il y a des milliers de nuances de couleurs dans la journée, le moment où tout ça explose le plus, c'est au lever, ou au coucher du soleil!

jeudi 13 décembre 2012

A marée basse: la toile et son processus

Pour ce jeudi, quatrième jour de ma petite semaine consacrée aux toiles réalisées à Camaret-sur-Mer, le plus souvent peintes en plein air d'ailleurs.
Je me rends bien compte qu'il faudrait bien plus d'une semaine pour tout montrer, mais à partir de lundi prochain, je passe à des œuvres plus récentes. (Quitte à revenir sur Camaret un peu plus tard, hein). 

Alors, pour aujourd'hui, j'ai choisi une toile de taille moyenne (10 F si ma mémoire est bonne), faite en premier jet sur l'Ile de Sein, et terminée chez moi ensuite. 
Ce qu'il y avait de bien à Camaret, c'est que des bateaux faisaient la navette - assez fréquemment pendant la saison touristique - entre le port de Camaret et les différentes îles voisines: Sein, Molène... On partait le matin avec son pique nique ou son barda de peintre (ça c'était moi) et on rentrait le soir.
L'idéal pour la mordue de peinture en plein air que j'étais! 


Je trouve que je prends trop rarement des photos de mes toiles en cours de réalisation. On voit ici ma technique fétiche de travail de la couleur: commencer par placer les complémentaires.


Une fois que les complémentaires sont posées, on passe aux couleurs telles qu'on veut les montrer. Parce que dans un ciel breton, il n'y a pas que du gris, il y a aussi du violet, du rose, du jaune, et avec un peu de patience, et si vous êtes attentifs aux nuances, vous pourrez voir tout l'arc en ciel dans la même journée. 
Parce que la mer, pour moi, ne pourra jamais se résoudre à être banalement, et tristement, bleue.

mercredi 12 décembre 2012

Les épaves

Aujourd'hui, troisième jour de la semaine que j'ai décidé de consacrer aux toiles peintes à Camaret-sur-Mer. En toute logique, après le cimetière des bateaux et la Tour Vauban, j'aurais dû vous présenter la Chapelle Rocamadour, pour ceux qui connaissent, c'est sur le Sillon, entre le cimetière et la Tour. 
Mais avant ça, j'avais envie de montrer d'autres bateaux abandonnés. 
Après tout, c'est dans la lignée de la grandeur passée d'un port qui n'est plus une place-forte stratégique, ni un grand port de pêche... 

Une huile sur toile, Dans la brume
(Avec la chapelle dans le fond). 

Une vue du port.
C'est avec des toiles comme celle-ci que l'on mesure la nécessité de retravailler ses toiles encore et toujours. 
J'ai un grand principe: on ne jette/ déchire/ détruit jamais une oeuvre, peinte ou dessinée, ou sculptée.Même si on n'est pas satisfait, ou même si on la juge ratée. 
Bien souvent c'est qu'on a passé trop de temps dessus, on sature, alors on s'imagine qu'on ne peut plus la voir. Et c'est vrai. Mais pour cela, il n'y a pas besoin de la détruire! Il suffit de la mettre de côté. 
Cette toile-là a attendu son heure. 
Patiemment, tournée vers le mur, ne me montrant que son châssis le temps que me revienne l'envie de la terminer.

Et voilà ce que ça a donné au final! Il suffisait juste de la "meubler" un peu.

mardi 11 décembre 2012

La Tour Vauban

Cette semaine, j'ai envie de faire un petit cycle avec les oeuvres que j'ai produites lors de mon séjour à Camaret-sur-Mer, séjour qui a tout de même duré trois-quatre ans. 


Aujourd'hui, je vous présente une autre toile, faite assez vite après mon installation. 
Une autre toile réalisée en plein air! 
Même si je prenais à l'époque de nombreuses photos du Sillon, à Camaret, pour pouvoir travailler tranquillement chez moi ensuite, je l'ai faite presque entièrement hors de chez moi, sur le Sillon, confortablement installée sur mon chevalet de campagne, avec mon sac à dos de pêcheur, qui inclut un petit tabouret pliant. 

La Tour Vauban a été classée monument historique en 1907, et elle apparaît dans deux tomes de L'Epervier, vous savez, la bande dessinée de Patrice Pellerin.
En tout cas je crois que la tour, qui ne paye pas vraiment de mine comme ça, a servi au moins une fois à repousser les Anglais. (Et un petit tour sur la page wiki de la Tour Vauban vous renseignera plus que moi). 

Mais surtout, surtout, j'ai appris par des copains qu'on avait récemment amorcé des travaux de rénovation sur la Tour Vauban. Et après, qui sait? On y organisera peut être des visites!

La photo que je vous présente, est une huile sur toile, vendue, que j'avais également faite éditer en cartes postales et affiches.

lundi 10 décembre 2012

Une marine entre joliesse et tristesse

Pour bien commencer la semaine, une de mes toiles. 
Parce que ce n'est pas le tout de faire des expositions (qui marchent). 
Il est plus que temps de vous montrer ce dont je suis capable (ou, comme dirait ma fille, de sortir les bollocks. Quand elle parle comme ça, je nie toute relation de parenté). 


Tâ-dâm! 
Une huile sur toile peinte à Camaret-sur-Mer, celles et ceux qui connaissent reconnaîtront peut être le cimetière des bateaux. 
J'ai vécu quelques années à Camaret, c'est d'ailleurs de ce temps là que j'ai le plus mis en pratique ma grande passion de la peinture en plein air. 

Ce tableau, sans prétention aucune, fait partie de ceux dont je suis le plus fière. Celui que j'avais utilisé pour mes cartes de visite et pour mes affiches de l'époque, celui que j'avais fait éditer en posters... 

Et le premier à être parti de ma galerie!
Car j'ai tenu une galerie à Camaret, la galerie Seizenn Glao, le nom avait été trouvé par mon frère, et ma fille m'avait filé un bon coup de main pendant ses vacances d'été, tenant la "boutique" pendant que je travaillais... 

Le cimetière des bateaux était toujours source d'émotions pour moi. J'y voyais ces grandes carcasses délabrées, inutilisables, mises au rebut. Et puis, surtout à marée basse, je voyais aussi des enfants grimper sur ce qui n'était pas encore trop pourri, cavaler des cales aux ponts en s'inventant des histoires de corsaires et de pirates... En voyant ça, je me disais que jamais rien ne meurt complètement, qu'il y avait toujours de la vie pour briller à nouveau après la mort, malgré la mort. 
Et je me sentais bien.

vendredi 7 décembre 2012

Peut-être que vous avez regardé fixement l'eau d'une rivière.

Il y avait quelqu'un près de vous qui vous aimait. On allait vous toucher. Vous l'avez senti avant que cela n'arrive. Et puis c'est arrivé. C'est ça, mon nom. 
Je me considère parfois comme une sacrée veinarde. 
Bien sûr, pour les gens de ma génération, surtout les femmes, il y a eu des combats durs à mener, et je me souviens très bien de l'époque où j'avais le droit de voter mais tout juste: pas tellement le droit de prendre des décisions sans l'accord de mon père ou de mon mari, d'ouvrir un compte ou de décider si j'ai envie d'avoir un enfant ou pas.
Et je suis ravie, même s'il y a encore des progrès à faire et si on a encore besoin du féminisme, je suis quand même bien contente de voir que les femmes ont, de plus en plus, la liberté de disposer de leur vie et de leur corps comme elles le veulent. 

Mais ma chance, comme pour toutes celles et tous ceux de ma génération, a été de connaître une flopée d'écrivains et de musiciens de génie, de leur vivant. Dans ma jeunesse, j'ai plongé corps et âme dans cette culture qu'on a qualifiée plus tard comme étant celle de la "Beat Generation". 
La génération battue- béate, je n'ai jamais vraiment cherché à déterminer lequel des deux termes nous a caractérisé le plus, parce que je crois qu'aucun des deux, au final, ne nous allait. 
Mais qu'importe. 

Pour ce que je vais vous raconter, il faut savoir qu'au Château du Colombier, il y a un étang. D'après ce que mes historiens de fille et de copain-de-ma-fille m'ont dit - et ont raconté aux Journées du Patrimoine - au XIX° siècle, l'étang en question était deux fois plus grand. 
Même s'il est de taille plus petite aujourd'hui, j'aime bien aller m'asseoir près de cet étang, en plus il y a une espèce de petite terrasse aménagée avec des chaises longues - oui, maintenant je vais aussi au Colombier pour regarder un étang parce que les proprios sont des copains, na na nère - c'est calme, reposant, et joli. 
Quand je vais au bord de l'étang, je ne peux pas m'empêcher de penser à ce livre:
 ça, c'est l'édition plus récente qu'on trouve partout. On a racheté celle ci parce que c'est toujours bon d'avoir un Brautigan manipulable sous le coude, on a moins de scrupules à le prêter à des amis avec la peur de le perdre et/ou de le voir abîmé.
Mais mon édition à moi que j'avais à l'époque, c'était celle là:
 Je n'ai jamais pu m'empêcher de trouver cette édition super classe. 
Allez savoir pourquoi. 

Et puis, évidemment, ce petit lac me rappelle ceci:
(Essayez, juste pour voir, de lire un bout de Sucre de Pastèque, ou de La Pêche à la truite en Amérique en écoutant cette chanson. Effet garanti). 

Évidemment, le week end de l'exposition, je n'ai pas pu m'en empêcher. Je suis allée voir l'étang. Sauf que ce matin là, je n'étais pas la seule. 
Deux petits garçons, je dirais fin primaire début collège, qui étaient là pour pêcher, avec le plus grand sérieux. 
J'ai été une mordue de pêche pendant des années, avant que des problèmes personnels et mon état de santé ne me l'interdisent. Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder leur matériel, sans y toucher, bien sûr. De voir comment ils s'y prenaient, ce qu'ils utilisaient. J'étais épatée par leur application, leur minutie, leur concentration. 
Je ne sais pas s'ils sont pareils à l'école où si on leur dit "si tu consacrais autant de temps à tes devoirs qu'à la pêche...", parce qu'à mon avis, ils ont appris dans la plus belle école qui soit. 
Je leur ai demandé si la pêche était bonne. L'un d'eux a hoché la tête, et pendant que son camarade me répondait que oui, pas mal, ça allait bien, il a filé chercher quelque chose. J'ai d'abord cru que je l'ennuyais et qu'il voulait me faire comprendre qu'il n'avait pas que ça à faire, répondre à mes questions. 
Mais pas du tout. 
Il a bondi à côté de moi quelques secondes plus tard: s'il était parti sans un mot, c'était pour aller chercher son appareil photo pour me montrer leur prise du matin, et il m'a montré, tout fier, leur carpe de deux kilos et les brochets dont j'ai oublié le poids, m'expliquant avec une soudaine volubilité ce qu'ils avaient fait depuis le matin. 
-Et qu'est-ce que vous en avez fait, de vos poissons?, j'ai demandé
-Bah, on les remet à l'eau!

Tout simplement. 
Des petits garçons capables de sortir un poisson de l'eau, de lui retirer son hameçon sans un accroc et de le remettre vivant à la flotte, moi, ça m'épate. 
J'irais même jusqu'à dire que ça me rend vraiment, et pleinement, très heureuse. 

 

mardi 4 décembre 2012

Entre les gouttes.

Exposer, je ne le redirais jamais assez, c'est bien. 
Exposer dans un cadre charmant et verdoyant, c'est encore mieux. 
Mais au bout d'un moment, dans un tel cadre, il y aura toujours un truc qui va me manquer. Parfois, ça vire à l'obsession (je plaisante à peine). 
Vous ne devinez pas? 

Bon, je vous laisse découvrir en images. 

Là, on est bien, mais je vous dis, il manque un truc. 

 Vous commencez à deviner, non? 
En tout cas, les enfants n'ont pas traîné à nous griller, d'autant qu'on leur avait laissé la charge de la salle... 

 Voilà!
Il ne me manquait pas grand chose...
Juste un chevalet, mes couleurs, un support et des pinceaux... 
(Tiens, je viens de percuter que j'étais habillée en noir avec un manteau rouge... Ma fille a eu la bonté de m'épargner une référence à Jeanne Mas. La brave enfant.)


  Mais il ne faut pas non plus oublier le travail... Enfin, en l'occurrence, c'est une averse qui nous l'a brutalement rappelé en nous forçant à une retraite précipitée vers la salle d'exposition. 
Puis il est encore venu plein de monde, et on n'a pas pu terminer nos tableaux, Ela et moi. 
Enfin bon, on ne va pas râler non plus, faut pas exagérer.

Ela et son fils aîné, Skarbimir

Et bien sûr, expérience paradoxale: c'est quand la salle et vide qu'on a le temps de prendre des photos!
Ce qui fait que, ces photos, même prises sur le vif, ne reflètent pas entièrement la réalité. Qu'en déduire de nos vies de peintres-qui-exposent?
Vous avez quatre heures, calculette non autorisée.  


La prochaine fois, si vous êtes sages, je vous parlerais de mes cours de peinture. 
En fait, même si vous êtes pas sages. 
Et en bonne fan de Brautigan, je vous parlerais aussi de pêche à la truite. 
Si.

samedi 10 novembre 2012

Faire une expo c'est bien, peindre, c'est mieux.

Je sais, je tarde à vous raconter la fin d'une exposition qui a duré trois jours et qui s'est terminée il y a trois semaines, mais imaginez vous que j'ai du boulot. 
 
Alors, autant le jour du vernissage, c'est un peu le rush, il faut cavaler partout, transporter le matériel, tout installer, monter les grilles, assembler les toiles, et quand tout est fin prêt, on va s'enfermer dans des toilettes -spacieuses mais sans lumière, on ne comprendra comment allumer que dans la soirée, c'est ça une équipe de ouineurs- on se fait beau, et, alors qu'on a mangé que des chips à la moutarde dans la journée, on PARLE aux gens, et on SOURIT. 
C'est pas que je sois vraiment misanthrope de nature. 
Quoique. 
Mais bon, pour résumer, que vous soyez de nature sociable ou pas, les vernissages, ça épuise. 
Alors que, le deuxième jour, on peut souffler un peu. 
Même s'il faut toujours être beau, souriant et gentil. 
 
 Déjà, arriver en avance par rapport à l'heure officielle d'ouverture de l'exposition, ça permet de prendre en photo le travail d'installation fini, avec la lumière du jour c'est quand même beaucoup plus sympa.
L'avantage non négligeable de cette salle, c'est vraiment l'immense verrière.
Non seulement on a une vache de luminosité même par temps gris -la Bretagne, tout ça - mais en plus, qu'il fasse froid, c'est pas un problème!
La partie vitrée chauffe admirablement bien, alors que vu la taille de la salle, ce serait vraiment très dur de chauffer tout ça avec simplement des radiateurs.

 Les grilles de Lubek, contextualisées. Et celles de Charlotte et moi, à droite sur l'image. (Suggestion de présentation).
Je suis vraiment fière du travail fait pour cette exposition. L'arrangement des toiles n'était pas évident.
L'univers pictural de mon amie Ela n'est pas très proche du mien, et pourtant, nous sommes arrivés à combiner les deux, et à faire que les toiles se répondent l'une l'autre.
 La preuve avec ce mélange de portraits et de marine.
Plutôt bluffant non?
Ici, nous avons plus en détail une des grilles du fond de la salle. Mes natures mortes s'accordent bien avec les luxuriants paysages de jardins d'Ela, sans qu'un type de toile n'écrase l'autre. Très important quand on expose à deux, et qu'on ne veut pas faire une division de l'espace "la moitié pour l'une, la moitié pour l'autre". C'est bien plus vivant comme ça!


Idem, toujours le mur du fond.
Quand je vous disais que c'était grand, et qu'il y avait pas mal de place à couvrir!


Quelques uns de mes nus, vus d'un peu plus près. 
De gauche à droite, vous avez un travail au fusain, un triptyque au pastel sec, et un travail à la sanguine. 
Leur date de création est assez ancienne, mais j'aime les voir, j'aime les exposer. Pour la plupart, ils sont tout ce qu'il me reste de certaines périodes de travail intenses et prolifiques, mais ils sont la preuve que je n'ai pas commencé à travailler à mon arrivée en Bretagne... 
Par contre, pour prouver que je dessinais déjà dans les années 60 et 70, c'est une autre paire de manches: de cette période là, il ne me reste plus rien! Quoique, si dans ma famille une âme charitable en avait sauvé... (et non vendus pour se faire de l'argent de poche, comme certaines de mes nièces... les enfants sont merveilleux).