mercredi 30 janvier 2013

Vues de dos



On continue dans cette longue semaine sur le thème du nu et du modèle vivant. Aujourd'hui, j'ai décidé de m'arrêter sur les poses de dos, j'en ai quelques unes qui illustrent bien le principe.
Fusain sur papier, pose de cinq minutes

Fusain sur papier, pose de cinq minutes

Pastels secs sur papier, pose de cinq-dix minutes.

mardi 29 janvier 2013

Nus en position assise

J'essaie de mettre un peu d'ordre dans les photos de mes dessins, et de les publier avec un peu de cohérence. Aujourd'hui, quelques modèles en pose accroupie ou recroquevillée: 

On voit bien qu'il s'agit là d'une pose de cinq minutes: à peine le temps de dégager les masses, et d'apporter quelques détails. Tout doit être fait en quelques traits, et en quelques ombres.

Idem pour celui-ci, où il n'y a pas le temps de dessiner avec précision le visage. Mais ce type de travail est surtout fait pour progresser en dessin anatomique: placer les membres, trouver les bonnes proportions, tenir compte du squelette...

Celui là ne relève pas exactement des mêmes circonstances. Il s'agit toujours de modèle vivant, mais là, j'ai essayé de résumer le croquis à un trait simple, en essayant de ne garder que le "premier jet". 
D'ailleurs, si je devais donner un conseil à ceux qui débutent, ça serait de ne pas se décourager trop vite, et de ne pas tout effacer sous prétexte qu'un seul trait ou coup de crayon ne vous convient pas. Tout se rattrape. Si un trait part de travers, pas grave, faites autre chose, vous pourrez toujours faire un autre dessin par la suite, en ayant soufflé un peu, parce que ce n'est pas bon de recommencer tout de suite quand on est énervé d'avoir "raté". 
Autre chose: si vous avez du mal à évaluer votre travail ou si vous avez  une grande capacité à vous dévaloriser, il y a de fortes chances de ne pas estimer vos œuvres à leur juste valeur et de les voir comme mauvaises ou mal fichues. Raison pour laquelle il ne faut JAMAIS détruire un dessin ou une toile quand on débute (ou même après). Il vaut mieux cacher pendant un temps, et lui redonner sa chance plus tard.

samedi 26 janvier 2013

D'autres nus

La semaine s'achève, et je n'ai que bien peu posté, mais c'est pour la bonne cause: j'ai peint, d'abord, et ensuite, avec la fonte de la neige, j'ai pu à nouveau sortir de chez moi, et aller en atelier! 
C'est fou, cela me manquait énormément.
Un de ces quatre, je vous montrerais des photos.


Aujourd'hui, pour continuer dans cette série de nus que je voulais vous présenter, et que je vais poursuivre la semaine prochaine, deux fusains de deux modèles masculins.



Une anecdote en passant: lors de ma dernière exposition au Château du Colombier, j'avais présenté quelques nus. Après tout, ils sont dans un format légèrement plus grand que le A4, ils ne prenaient pas beaucoup de place, bien présentés sous verre ça fait joli... 
Sauf que quand il y en a une vingtaine, on se marre bien à trouver un titre pour chacun! Ma fille m'a suggéré de mettre "Nu n°1", "Nu n°2", "Nu n°3", etc, mais j'ai rapidement décliné (je me demande pourquoi). Alors nous leur avons trouvé des prénoms à chacun, parce que je ne me souvenais plus de celui des modèles, en tout cas pas tous.
Je vous présente donc "Adam", et "Simon".


mardi 22 janvier 2013

Join the holy orgy...

Je ne vais pas vous parler de la neige, parce que tout le monde le fait, et qu'en plus ça commence à fondre. J'ai essayé de conjurer le sort avec un peu d'orientalisme il y a peu, aujourd'hui, je persiste avec... 
Des filles toutes nues!

Oui, j'essaie de faire une accroche sexy alors qu'en fait je vais vous montrer des croquis de modèle vivant, mais c'est mon blog, je fais ce que je veux. 
Pas besoin d'éloigner les enfants, c'est du modèle vivant: les poses sont faites pour étudier l'anatomie, pas pour séduire ou pour exciter. 
J'ai d'ailleurs toujours pensé que tout le monde pouvait poser en modèle vivant: il y aura toujours quelque chose à apprendre.


Ce sont deux fusains sur papier, en pose de dix-quinze minutes. En fonction du vernis appliqué, et du temps qui passent, les teintes varient et se troublent.


Allez, une petite vidéo pour expliquer l'association d'idée entre mon envie de soleil, les nus, et le titre de l'article :)

dimanche 20 janvier 2013

La sieste

Il neige, il  y a du verglas, je suis plus ou moins bloquée chez moi, il fait froid... Alors, toujours dans la série des réinterprétations de tableaux classiques, on va faire un peu d'orientalisme. 
Je suis partie d'un tableau de Frederick Arthur Bridgman (1847-1928), La sieste, et, réjouissons nous, j'ai conservé des photos de deux versions du tableau! (D'habitude, je fais plein d'études, et si j'en prends une en photo, c'est un sacré coup de bol). 

Une première version au fusain sur papier, qui permettait de bien étudier et analyser les ombres, les lumières, et les masses des différents éléments qui composent la toile... 

 
Et le passage à la couleur, à l'huile sur papier. 

 
(L'original de Bridgman, que je n'arrive pas à afficher en plus grand...)

Mais bon, ça  réchauffe déjà un peu, non?
(Je déconseille la consommation d'opium, même si ça fait bien dormir. Les Chinois de la mi-XIX° siècle en ont suffisamment bavé pour avoir voulu arrêter alors que les Britanniques voulaient que ça continue...)

vendredi 18 janvier 2013

Des petits caillous

Toujours dans la série "Les Anciens et les Modernes", mais cette fois ci il s'agit de moderne! Oui, on reste avec les peintres italiens, mais on fait un sacré bond dans le temps pour passer de Raphaël à Cremonini!

Pastels secs sur papier

mercredi 16 janvier 2013

Jeanne d'Aragon

Continuons dans notre série "Les Anciens et les Modernes" avec une réinterprétation d'un tableau de Raphaël.
Voici l'original:
Et voici ma version, à l'huile sur papier (format raisin): 


Jeanne d'Aragon, dite aussi Jeanne la Folle, mais c'était pas complètement sa faute. Elle cumulait héritage de la consanguinité et aucune formation politique: quand il s'est agi de lui prendre le pouvoir, c'était plus simple de dire qu'elle était maboule et de l'interner... 
Il y a une hypothèse aussi selon laquelle elle aurait commencé à péter les plombs quand elle a compris que son mari, dont elle était folle amoureuse, la trompait, et que ça a empiré à la mort de son mari. Et ça, se rendre malade par amour, ça traverse les siècles... 

mardi 15 janvier 2013

Des jeunes filles et des fleurs.

Hier, je vous parlais de l'intérêt qu'il y a à travailler sur les peintres classiques, en commençant par Vélasquez.
Aujourd'hui, on va passer à plus contemporain, avec deux travaux réalisés d'après Klimt.



Pastels secs sur papier

Huile sur papier. 

(J'en profite pour vous indiquer que j'inaugure ma nouvelle rubrique dans les libellés, Les Anciens et les Modernes, pour tous les travaux que je publierais, faits à partir d’œuvres classiques.)

lundi 14 janvier 2013

Les Anciens et les Modernes

Très tôt, ma fille a été passionnée d'histoire. Aujourd'hui, elle est médiéviste, et elle sort avec un médiéviste, dont le père a fait une thèse sur le bas Moyen Age (ahem). 
Je ne suis pas toujours rassurée quand elle me parle de ses sources judiciaires d'une voix exaltée en m'expliquant à quel point c'est génial, l'histoire du gars qui s'est fait courser à travers les bois par environ vingt personnes pour se faire couper les roupettes avant de décéder en pardonnant à tout le monde juste avant, mais bon, elle aime ça. 
Mais l'avantage de cette passion qui l'a prise toute petite, c'est que, à l'adolescence, elle m'a épargné tout ça: 
"Ouais mais moi jsuis jeune, c'est l'âge où on fait des conneries. Raison pour laquelle je m'suis faite choper à picoler derrière le préau du collège"
"Nan je libère pas la salle de bain, place à la jeune génération et va crever"
"Ouais je fais des conneries mais en fait tout ce que tu me reproches c'est que t'es vieille et moi jsuis jeune et tu crèves de jalousie, vieux débris". 
 
Et ouais: passion pour l'histoire = prise de conscience que le passé c'est pas tout pourri = prise de conscience que les vieux ont été jeune = pas de crise d'adolescence = tout bonus pour maman. 
Bon, c'est vrai que telle que je la connais elle aurait fait biochimie elle aurait eu la même adolescente mais c'est pas grave. 
Je suis peintre, mais j'aime bien l'histoire aussi. L'histoire de l'art, surtout. D'ailleurs, je conçois difficilement qu'on puisse enseigner le dessin et les arts plastiques sans avoir un minimum de connaissances en histoire de l'art, et, comme j'enseigne, j'essaie de maintenir mes connaissances à un niveau correct. Non seulement en m'informant des nouveautés, expositions et autres manifestations contemporaines, mais en m'informant sur les peintres classiques. 
Ceux qui nous ont précédé ont énormément à nous apprendre. 
Raison pour laquelle je consacre une bonne partie de mon travail à la réinterprétation des grands maîtres, ce que je vais vous présenter cette semaine. 
 
 Vénus à son miroir, réinterprétation de Vélasquez, huile sur carton toilé. 

Et voici l'original:

dimanche 13 janvier 2013

Portrait ovale.

Je n'ai pas été très assidue sur cette semaine du portrait, j'ai même fait un écart pour publier mes photos, vous parler de la Bretagne et remercier Pastelle, mais ça valait le coup. 
Rattrapons nous avant que le lundi ne commence pour de bon! 

Jouons à un jeu amusant.
Devinez qui est sur ce portrait!
(Portrait réalisé à l'huile sur contreplaqué, soit dit en passant. Je ne sais plus où je m'étais procuré le support, mais j'ai su très vite ce que j'allais en faire!)

vendredi 11 janvier 2013

Portrait à l'aquarelle (deuxième partie)

Je vous disais hier que ma façon de travailler l'aquarelle consiste avant tout à travailler dans le premier jet, et à recommencer plutôt que de retravailler. Je pense pouvoir dire cela maintenant que j'ai une certaine technique. Je sais bien que l'aquarelliste débutant se trouverait rapidement sous une montagne d'études, et de papier, mais après tout, pourquoi pas? Il n'y a qu'en s'exerçant qu'on progresse. Je l'ai toujours pensé, et enseigné. Quand on veut réussir, on s'accroche, et on bosse. Le travail paie toujours. 

Et en parlant d'étude, en voici une petite illustration: 
Deux premiers jets sur une feuille de papier aquarelle format raisin, avant de passer au portrait final, désormais vendu sans avoir pris de photo avant...

jeudi 10 janvier 2013

Les pirogues s'en vont, les pirogues s'en viennent...

... et mes souvenirs deviennent, ce que les vieux en font
Pourquoi citer Les Marquises quand je vais vous parler de la Bretagne? 
Parce que ces deux vers m'évoquent immanquablement le ressac, et les petits ports bretons de mon enfance, comme ils m'évoquent ces petites îles polynésiennes, ces couleurs brutes et pourtant douces à mon cœur, qui font que peu à peu tout s'efface, le passé, et le présent, mes souvenirs, et mes regrets, mais qui, loin de me rendre triste, me font prier pour que ma joie demeure.

Je fais une pause dans la semaine des portraits. 
Il y a peu, la charmante Pastelle, faisait un post sur des photos qu'elle avait prise en Bretagne, notamment à Camaret-sur-Mer, faisant du même coup un petit clin d'oeil à mon tableau
Sauf que moi, en fouinant sur le site de Pastelle, j'étais aussi tombée sur cet article sur l'âme des marins

Je ne suis pas aussi bonne photographe que Pastelle, loin s'en faut. Mais j'avais envie, moi aussi, de lui faire un petit clin d'oeil. 
Il ne s'agit pas du port de Camaret, puisque les photos de Pastelle y suffisent, mais de mes photos d'épaves à moi, prises pour me servir de modèle quand me reviendrait l'envie (et surtout le temps, pour tout dire), d'en peindre de nouveau.

J'ai particulièrement aimé l'idée d'étayer une épave. Les bateaux ne meurent pas, ils se tiennent droit jusqu'à leur dernier souffle, gast!

Celui là me faisait penser à un phoque en train de faire sa sieste sur la plage. 


Et eux? On dirait qu'ils s'épaulent l'un l'autre... Si ce n'est pas mignon!


Un détail plus précis pour une future toile que je dois encore faire...

Une photo de chaîne rouillée pour une toile que j'ai faite et que je vous montrerais si ça vous fait plaisir!

mercredi 9 janvier 2013

Portrait à l'aquarelle

Pour continuer dans la thématique des portraits, j'avais envie de vous montrer celui-ci:

Fais à l'aquarelle sur un super papier que ma fille m'avait rapporté de Paris - merci ma chérie - et réalisé en moins de dix minutes.
Une petite pause pendant une séance de modèle vivant. 
C'était l'époque où je me mettais sérieusement à l'aquarelle, dont la difficulté réside surtout, pour moi, dans la nécessité de réussir dès le premier jet. Si on n'est pas satisfait de ce qu'on vient de faire, il ne faut pas espérer pouvoir revenir dessus sans que ça se voie, il vaut mieux recommencer du début.

mardi 8 janvier 2013

Autoportrait

Bien-aimés lecteurs, la honte m'empourpre. Une semaine du retard, voilà qui va à l'encontre de mes bonnes résolutions pour ce qui concerne la gestion de mon blog. 
Mais j'ai une bonne excuse - et un mot du médecin, si vous voulez tout savoir - j'ai eu la grippe, en plein pendant les fêtes de Noël et Nouvel an, et j'ai mis un peu de temps à m'en remettre. 
Mais cette semaine, ça va mieux, et je reprends mes activités de peinture et de blog!

Pour cette semaine, même si on est mardi, j'ai choisi la thématique du portrait. Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même (j'ai pensé qu'un peu de sagesse populaire ne ferait pas de mal en ce début d'année), voici mon autoportrait! 


Non vous ne rêvez pas et non je n'ai plus de fièvre. 
Ce tableau date de l'époque où je co- dirigeais un atelier de peinture près d'Avignon. Nous avions choisi l'autoportrait à un moment, exercice difficile s'il en est. 
Certains élèves manquaient cruellement de notions de dessins anatomiques - mais ils étaient là pour apprendre - et je me suis d'ailleurs appliquée à bien leur faire comprendre que NON, le nez n'est pas au milieu de la figure, ça, c'est chez les singes, nous, les humains, avons les yeux au centre du visage. Eh oui, il fallait y penser. 
Mais le but de ces séances sur l'autoportrait n'était pas de révéler à quelques élèves qu'ils étaient terriblement en retard sur les autres, ni qu'ils étaient moches. Même quand j'enseigne, je refuse de séparer l'acte de peindre de l'idée de plaisir. 
Peindre, c'est fun, et ça doit le rester. Même s'il faut apprendre des choses et que des fois, le dessin académique à recommencer vingt fois avant d'avoir un résultat correct, c'est pas drôle, il faut toujours savoir garder une part d'amusement. Très important. 
Donc, j'ai voulu montrer à ceux qui n'étaient pas encore capable de dessiner un visage - a fortiori le leur - que ce n'était absolument pas une raison pour ne pas faire un autoportrait qui leur ressemble. C'est ainsi que j'ai réalisé mon autoportrait avec la consigne de ne pas y faire figurer mon visage. 
J'ai alors pris comme modèle... Mon pantalon de peinture! Je donnais ce cours une fois par semaine, ce qui me laissait largement le temps de laver et faire sécher mes vêtements de peinture d'une semaine sur l'autre, ce qui fait qu'on me voyait toujours avec. Et bien sûr, n'importe qui peignant un peu sérieusement vous le dira, il y a des taches qui ne partent jamais...
Et mon autoportrait, c'est devenu ça: mon pantalon de peintures aux mille couleurs mais qui à la base était bleu, suspendu à sa corde à linge, le temps de sécher, et que je le peigne. Il a été fait à l'acrylique, sur contreplaqué et fin grillage de fer découpé pour donner du relief.

mercredi 2 janvier 2013

mardi 1 janvier 2013

Pour bien commencer l'année!

Une année qui commence, des bonnes résolutions, du boulot à foison, de la peinture, du dessin, de l'amour, du succès, de la joie, tout ce que vous voulez. 

Parce que c'est sympa de commencer l'année avec de jolis êtres mythologiques androgynes et sexy (comme ça, ça plaît à tout le monde), voici mes deux autres sylphes:


Tous les deux sont des huiles sur contreplaqués, feuilles d'or et d'argent.