Je sais, je tarde à vous raconter la fin d'une exposition qui a duré trois jours et qui s'est terminée il y a trois semaines, mais imaginez vous que j'ai du boulot.
Alors, autant le jour du vernissage, c'est un peu le rush, il faut cavaler partout, transporter le matériel, tout installer, monter les grilles, assembler les toiles, et quand tout est fin prêt, on va s'enfermer dans des toilettes -spacieuses mais sans lumière, on ne comprendra comment allumer que dans la soirée, c'est ça une équipe de ouineurs- on se fait beau, et, alors qu'on a mangé que des chips à la moutarde dans la journée, on PARLE aux gens, et on SOURIT.
C'est pas que je sois vraiment misanthrope de nature.
Quoique.
Mais bon, pour résumer, que vous soyez de nature sociable ou pas, les vernissages, ça épuise.
Alors que, le deuxième jour, on peut souffler un peu.
Même s'il faut toujours être beau, souriant et gentil.
L'avantage non négligeable de cette salle, c'est vraiment l'immense verrière.
Non seulement on a une vache de luminosité même par temps gris -la Bretagne, tout ça - mais en plus, qu'il fasse froid, c'est pas un problème!
La partie vitrée chauffe admirablement bien, alors que vu la taille de la salle, ce serait vraiment très dur de chauffer tout ça avec simplement des radiateurs.
Les grilles de Lubek, contextualisées. Et celles de Charlotte et moi, à droite sur l'image. (Suggestion de présentation).
Je suis vraiment fière du travail fait pour cette exposition. L'arrangement des toiles n'était pas évident.
L'univers pictural de mon amie Ela n'est pas très proche du mien, et pourtant, nous sommes arrivés à combiner les deux, et à faire que les toiles se répondent l'une l'autre.
La preuve avec ce mélange de portraits et de marine.
Plutôt bluffant non?
Ici, nous avons plus en détail une des grilles du fond de la salle. Mes natures mortes s'accordent bien avec les luxuriants paysages de jardins d'Ela, sans qu'un type de toile n'écrase l'autre. Très important quand on expose à deux, et qu'on ne veut pas faire une division de l'espace "la moitié pour l'une, la moitié pour l'autre". C'est bien plus vivant comme ça!
Idem, toujours le mur du fond.
Quand je vous disais que c'était grand, et qu'il y avait pas mal de place à couvrir!
Quelques uns de mes nus, vus d'un peu plus près.
De gauche à droite, vous avez un travail au fusain, un triptyque au pastel sec, et un travail à la sanguine.
Leur date de création est assez ancienne, mais j'aime les voir, j'aime les exposer. Pour la plupart, ils sont tout ce qu'il me reste de certaines périodes de travail intenses et prolifiques, mais ils sont la preuve que je n'ai pas commencé à travailler à mon arrivée en Bretagne...
Par contre, pour prouver que je dessinais déjà dans les années 60 et 70, c'est une autre paire de manches: de cette période là, il ne me reste plus rien! Quoique, si dans ma famille une âme charitable en avait sauvé... (et non vendus pour se faire de l'argent de poche, comme certaines de mes nièces... les enfants sont merveilleux).
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