jeudi 14 novembre 2013

Une semaine particulière.

Ces derniers temps, les circonstances font que j'enseigne à des personnes en retraite, de mon âge ou un peu plus âgées. 
Mais j'aime beaucoup enseigner aux petits jeunes. D'abord parce que mon tout premier métier, c'est institutrice. 
Il y a deux ans, le fiancé de Charlotte me parlait de son petit frère, Radek, qui était en terminale, et qui avait pour projet de se présenter aux Beaux Arts. 
Enfin, qui avait envie, mais qui ne connaissait pas sa valeur. Aussi, pour les vacances de Noël, je l'avais convié à venir une semaine pour peindre avec moi, pour lui donner le plus de conseils possible, mais également l'aider à préparer ses dossiers. 


Ces photos ont été prises par Skarbimir et Charlotte. Charlotte parce qu'elle aime bien me voir peindre et qu'elle aime bien Radek, Skarbimir parce qu'il était ravi de voir son petit frère aussi assidû et travailleur. 
Comme quoi, il suffisait de l'aider à accomplir sa passion, à ce petit. 

Mon expérience des ateliers de peinture et des cours particuliers d'arts plastiques m'a rapidement fait comprendre une chose: quand c'est possible, les élèves apprennent beaucoup mieux quand ils voient faire. Le bon geste, au bon moment, de la technique de base aux finitions qui font la qualité de l'image finale, ça s'apprend aussi en regardant faire. 

  
Une petite vue plus générale de mon salon transformé en atelier (comme toujours. J'ai un grand salon). 

L'important, quand on peint ou qu'on dessine, c'est d'avoir la place. Pas seulement parce qu'il en faut beaucoup, mais parce que ça aide beaucoup d'avoir son coin à soi, qu'il ne faut pas ranger systématiquement pour manger ou autre. Un vrai coin dédié aux arts plastiques, ça leur donne déjà de l'importance, et ça motive davantage. 
(Très pratique pour se cacher, les chevalets). 

Le chat de Charlotte est venu voir ce qu'on faisait. 


Mais, malgré les interruptions félines et les paparazzi autour de nous, le travail continuait. Nous avons eu une moyenne de huit heures de travail par jour. Et de travail intensif, je tiens à le préciser. 


Heureusement, le soir venu, c'était le moment de se détendre. 

Pourquoi je vous raconte ça?
Parce que l'année de son bac, un peu grâce à moi (je n'ai pas envie de trop me charger en fausse modestie, je suis très fière de lui), il est aussi entré à l'Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles. 
Il était le seul de sa promotion à y être entré à bac plus zéro, il a terminé parmi les premiers des premières années, et qu'il est bien parti pour réussir aussi bien voire mieux la deuxième année. 
Qu'il vit des choses pas évidentes en ce moment, mais que je sais qu'il a une grande valeur en tant qu'artiste, même s'il a juste vingt ans. Et que c'est beaucoup plus facile (et agréable) de donner des cours particuliers avec des élèves de ce niveau. 
Enfin, si vous avez besoin de cours et que vous êtes pas doués, viendez quand même, hein. Je suis sympa.

4 commentaires:

  1. Bravo à lui, et merci pour ces photos très sympas et tellement vivantes. On vous voit dessiner et vivre, et c'est vraiment génial. Le grand salon me fait rêver aussi...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Surtout vu la région où j'habite, c'était très important d'avoir une grande pièce à vivre, avec des grandes fenêtres. Même quand il fait moche - dit temps breton typique - j'ai suffisamment de lumière pour travailler!

      Supprimer
  2. Si tu étais moins loin, je viendrais bien. C'est curieux, autant je peux arriver à dessiner ou peindre "à plat", autant je n'arrive pas imaginer le faire "en vertical". Je suppose que ça s'apprend aussi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne sais pas si c'est la force de l'habitude qui fait ça, mais les dessins/ peintures à plat, je le réserve aux très petits formats. Pour le reste, il me faut absolument mon chevalet. Sinon, ça déforme mes perspectives, j'aime pas.
      Mais je pense que oui, peindre en vertical, ça s'apprend!

      Supprimer